“PARIS, REINE DU MONDE”…

S’il est bien une capitale dont le renom a largement contribué à la gloire de l’automobile, c’est bien Paris. Un “détail” de l’histoire que peuvent au moins nous envier les Allemands. Stuttgart, pas plus que Munich ne revendique une telle aura internationale. C’est un fait que les débuts de l’automobile, en France, ont trouvé avec Paris un écrin digne de ses espérances. Et un fabuleux calice sous la forme du Grand Palais lorsqu’elle se mit en chasse d’un monument en rapport avec sa modernité et ses promesses pour y abriter un salon annuel à vocation internationale. Depuis lors, l’histoire de Paris s’est confondue avec celle de l’automobile.
Quel constructeur étranger n’a pas ainsi projeté de réserver ses plus spectaculaires nouveautés à notre “Salon de l’Auto”, en retardant délibérément leur date de présentation pour les dévoiler au coeur même de la Ville Lumière ? Et quel constructeur (national ou étranger) n’a pas eu pour ambition d’installer son show-room sur les Champs-Elysées, jadis la “plus belle avenue du monde” ? Ce n’est donc pas une surprise si, aujourd’hui, trois grandes maisons de vente (dont une est d’ailleurs installée “sur les Champs”) se partagent l’honneur d’y organiser une vacation de haut niveau pendant la tenue de Rétromobile, autre manifestation automobile très “parisienne”. Ces trois sociétés en sont en effet convaincues : vendre à Paris une Delahaye titrée ou une Talbot avec pedigree aura toujours un impact plus fort qu’à Monterey ou même Londres….
Extrait de l’éditorial de RÉTROVISEUR N° 298 FEVRIER 2014
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